Dans un petit village isolé au cœur de la campagne, vivait un homme âgé nommé Pierre. Il avait un chien fidèle, un berger allemand nommé Max. Pierre et Max étaient inséparables, partageant chaque instant de leur vie quotidienne. Que ce soit pour travailler aux champs ou se détendre près du feu, ils étaient toujours ensemble, et leur lien était bien plus fort que celui entre maître et animal.

Un jour, Pierre tomba gravement malade. Malgré les efforts des médecins, il ne réussit pas à survivre. Le village tout entier ressentit la tristesse de sa perte, mais aucun être vivant n’était plus affecté que Max. Il ne comprenait pas, et dès que son maître fut enterré, il refusa de s’éloigner de la tombe.
Lors des funérailles, alors que la famille et les amis de Pierre se réunissaient pour lui rendre hommage, Max se comportait étrangement. Il ne cessait d’aboyer, un aboiement désespéré, comme s’il essayait de prévenir quelque chose. Personne ne prêta vraiment attention, pensant que c’était simplement le chagrin du chien.
Le lendemain, après que tout le monde soit parti, un étrange silence régna autour du cimetière. C’est alors que les habitants entendirent à nouveau les aboiements de Max. Cette fois, ils étaient accompagnés de bruits inquiétants, comme des grattements venant du sol. Un homme du village, intrigué par le comportement du chien, décida de se rendre sur place pour vérifier.
À son arrivée près de la tombe, il aperçut Max qui aboyait et grattait frénétiquement autour du cercueil de Pierre. Enveloppé par une étrange angoisse, l’homme demanda à ce que le cercueil soit rouvert. Lorsqu’ils soulevèrent lentement le couvercle, une vision terrifiante se présenta à eux : Pierre était là, dans son cercueil, mais son visage était pâle et défiguré, ses yeux grands ouverts. Il était vivant.
Pierre n’était pas vraiment mort. Dans son état de santé précaire, il avait été enterré vivant par erreur. Il avait réussi à bouger juste assez pour faire des bruits de grattement avant de rendre son dernier souffle, une souffrance atroce que personne ne pourrait jamais oublier.
Les témoins, horrifiés, poussèrent des cris d’épouvante en réalisant la vérité. Et Max, fidèle jusqu’à la fin, aboya une dernière fois, comme s’il savait que son maître ne reviendrait plus jamais.