Dans un monde où les inégalités frappent chaque coin de rue, une rencontre fortuite entre un millionnaire et une femme sans-abri a donné naissance à une histoire à la fois surprenante et profondément humaine. Ce jour-là, Marc Delcourt, entrepreneur à succès dans la tech, sortait d’un déjeuner d’affaires dans le centre de Montréal lorsqu’il croisa le regard fatigué d’une femme assise sur un carton, emmitouflée dans une vieille couverture. Spontanément, il engagea la conversation. Elle s’appelait Élise, avait 52 ans, et vivait dans la rue depuis plus de six ans.

Touché par sa dignité tranquille et son refus de se plaindre, Marc prit une décision qu’il n’avait jamais envisagée auparavant : il sortit un chèque de 5 000 dollars de son carnet personnel et le lui tendit. Sans poser de questions, sans attentes, juste un geste. Mais, mû par une curiosité sincère, il décida ensuite de garder un œil discret sur Élise pour voir comment elle utiliserait cette somme inattendue.

Au lieu de se ruer vers les boutiques ou de gaspiller l’argent dans des plaisirs éphémères — comme certains auraient pu le penser — Élise prit le chemin d’une petite librairie d’occasion. Là, elle acheta quelques livres de développement personnel et un vieux dictionnaire. Ensuite, elle se rendit dans une friperie où elle choisit des vêtements chauds et propres, rien d’extravagant. Le lendemain, elle entra dans une association locale pour femmes sans-abri et fit un don de 500 dollars.

Mais ce n’est pas tout. Le reste de l’argent, elle l’utilisa pour payer trois semaines de logement dans une petite auberge et pour imprimer des CV. Élise avait été secrétaire administrative avant que la vie ne la malmène. Elle voulait s’en sortir, mais il lui manquait simplement un coup de pouce. Grâce à ces 5 000 dollars, elle avait enfin une base pour reconstruire sa vie.

Marc, profondément ému, comprit que ce qu’il venait de vivre dépassait la simple anecdote. C’était une leçon d’humanité. Ce geste de générosité, qu’il avait d’abord imaginé comme un acte isolé, avait allumé une flamme d’espoir, non seulement chez Élise, mais aussi en lui. Il décida alors de créer un programme de microdons pour personnes sans domicile fixe, afin de leur offrir une seconde chance — ou simplement la première.