Par Laura Marchand | Magazine “Étrange & Réel”
Au départ, ce n’était qu’une démangeaison. Un grattement léger sur l’épaule, des rougeurs éparses sur le dos, puis une sensation rampante, comme si quelque chose bougeait sous la peau. Julien, 42 ans, père de famille sans histoire, croyait simplement avoir attrapé des puces en jouant avec le chien dans le jardin.
Il n’imaginait pas une seule seconde que ce qu’il abritait dans son corps allait le faire entrer dans l’un des cas médicaux les plus terrifiants jamais documentés en France.

Une nuit comme les autres… jusqu’au cri
C’était un mardi soir ordinaire dans leur maison en périphérie de Toulouse. Sa femme, Émilie, lisait dans le lit quand elle aperçut son mari se gratter frénétiquement le dos en gémissant de douleur.
« Laisse-moi voir, ça ne doit pas être si grave », dit-elle en allumant la lampe de chevet.
Mais à peine eut-elle soulevé le t-shirt de Julien qu’elle recula en hurlant.
Ce qu’elle a vu sous la peau
Le dos de Julien n’était pas seulement rouge ou irrité. Sous sa peau, on distinguait des mouvements nets, comme de minuscules vagues glissant sous l’épiderme. De fines lignes se dessinaient, sinueuses et mobiles, partant de la base de la nuque jusqu’au bas du dos.
Paniquée, Émilie filma la scène avec son téléphone et l’envoya immédiatement aux urgences. En moins d’une heure, Julien était admis au service infectiologie du CHU Purpan.
Ce que les médecins allaient découvrir dépassait tout ce qu’ils avaient vu auparavant.
Un parasite jamais vu en France
Après une série de biopsies et d’analyses, les résultats tombèrent : Julien était infesté par une larve migratrice tropicale, une forme de parasite appelée Gnathostoma spinigerum, habituellement trouvée en Asie du Sud-Est. Le problème ? Julien n’était jamais sorti de France.
Pire encore : les parasites, au lieu de se loger dans l’intestin comme c’est souvent le cas, avaient colonisé le tissu sous-cutané de son dos… et se reproduisaient.
« Nous avons retiré plus de 30 larves vivantes en une seule intervention », déclare le Dr Roussel, infectiologue. « Mais certaines étaient déjà en train de pondre. »
Une invasion dans sa propre chair
Julien raconte aujourd’hui cette période comme un cauchemar éveillé. « Je sentais des choses bouger sous ma peau. J’en devenais fou. Parfois, j’avais l’impression qu’elles me murmuraient. »
Les médecins, bien que rationnels, n’ont pas su expliquer comment une telle infection a pu se produire sans voyage, sans exposition à des aliments contaminés ou à des eaux exotiques.
La seule piste ? Une baignade dans une ancienne carrière d’eau stagnante, deux semaines avant l’apparition des symptômes. Des prélèvements y ont révélé la présence d’un écosystème bactérien extrêmement rare, jamais observé en Europe.
Et si ce n’était que le début ?
Julien a survécu. Après six mois de traitement intensif, dont plusieurs chirurgies et une longue rééducation, il est aujourd’hui hors de danger. Mais il vit avec une cicatrice sur le dos… et des cauchemars récurrents.
Le plus inquiétant ? Depuis la médiatisation discrète de son cas, deux autres patients ont été admis dans des hôpitaux du sud de la France avec des symptômes similaires.
« Ce n’est peut-être pas un incident isolé, mais le signe d’un changement environnemental profond », avertit le Dr Roussel. « Un parasite tropical qui s’installe chez nous ? C’est peut-être le prélude à une nouvelle ère de menaces biologiques. »
Conclusion : Le monstre n’est pas toujours visible
Julien pensait qu’il avait juste des puces. Ce qu’il avait en réalité, c’était une colonie vivante grandissant dans son propre corps.
Et vous ? Êtes-vous sûr de ce qui se cache sous votre peau ?