Il pleuvait ce matin-là, comme si le ciel voulait laver les fautes du passé.
Nadia, 34 ans, sortait tout juste de prison après six longues années. Elle n’avait rien — pas de famille, pas d’amis, juste un petit sac, un ventre arrondi de sept mois… et l’envie de recommencer.
Elle n’était pas venue au cimetière par hasard. C’était la tombe de celle qu’elle avait autrefois blessée. Elle n’avait pas pu assister aux funérailles. Ce jour-là, elle voulait juste lui dire pardon. En silence.

Alors qu’elle s’apprêtait à repartir, son regard fut attiré par un petit objet noir, à moitié enfoui dans les feuilles trempées. Un portefeuille. Usé, mais intact.
Elle l’ouvrit, par réflexe. Il contenait de l’argent, bien sûr… mais aussi une photo d’enfant, un petit dessin mal découpé en forme de cœur, et une lettre pliée avec soin.
En la lisant, Nadia sentit son cœur s’arrêter.
« À celle qui me trouvera. Ce portefeuille n’est pas perdu. Il est destiné. À toi. Mon histoire est peut-être la tienne. Si tu lis ceci, cherche la vérité à l’adresse indiquée au dos. Elle pourrait te libérer — ou tout détruire. »
Au dos, une simple adresse, griffonnée à l’encre bleue.
Nadia resta figée un instant. Et puis, pour la première fois depuis des années, elle sentit quelque chose d’autre que le regret : un appel.
Ce qu’elle allait découvrir là-bas… allait remettre en question tout ce qu’elle croyait savoir sur son passé, son crime, et sur l’enfant qu’elle portait.