Ils pensaient tous qu’elle n’avait plus que quelques heures.
Dans la chambre 7, au bout du couloir, les machines ralentissaient, les visites devenaient plus silencieuses…
Mais elle, elle regardait toujours la porte. Comme si quelque chose — ou quelqu’un — devait encore arriver.

Les infirmières chuchotaient :
— Elle attend la fin.
Mais non.
Elle attendait quelqu’un.
Ce n’est que le troisième soir, alors que la pluie battait les vitres, qu’il est entré.
Essoufflé. Trempé. Tremblant.
Il n’avait pas mis les pieds ici depuis plus de 30 ans.
Quand leurs regards se sont croisés, le moniteur cardiaque s’est accéléré.
Elle a souri. Il a pleuré.
Et puis, elle a murmuré :
« Maintenant… je peux partir. »
Ce soir-là, la chambre 7 n’a pas connu la mort.
Elle a connu le pardon, l’amour… et la paix.