La route D47 n’a rien de spécial.
C’est un simple ruban d’asphalte qui serpente à travers les bois de Saint-Lambert, un coin tranquille du centre de la France.
Pas d’éclairage public. Pas de maisons à des kilomètres à la ronde. Juste des arbres, du brouillard, et le silence.

Mais depuis le 17 octobre 2018, personne ne l’emprunte plus de nuit.
Et ceux qui vivent à proximité jurent qu’ils entendent encore, parfois, ce cri.
Ce soir-là, un couple rentrait d’un dîner d’anniversaire.
Julien conduisait, Élodie somnolait sur le siège passager. Il était 23h42.
Tout était calme…
Jusqu’à ce qu’un bruit sourd frappe violemment l’avant de leur voiture.
Pneu crevé ?
Animal ?
Julien s’arrête immédiatement. Les phares éclairent la route déserte, le moteur ronronne doucement. Il descend.
Et là, il voit quelque chose couché sur la chaussée.
Une silhouette. Petite. Fine. Recroquevillée.
Pas un animal. Une jeune fille. Pieds nus, robe blanche, trempée par la rosée.
Elle ne bouge pas. Ne pleure pas. Elle chante.
Une berceuse. En anglais ancien. La voix est douce… mais glaciale.
Julien recule instinctivement. Il appelle Élodie.
Mais quand ils se tournent de nouveau vers la route — la fille a disparu.
Ils fouillent les abords. Rien. Pas de pas. Pas de trace.
Ils appellent la gendarmerie. Une patrouille arrive trente minutes plus tard.
La voiture est intacte. Aucun impact. Aucune preuve qu’ils aient percuté quoi que ce soit.
Mais le sergent, en entendant leur description, devient blême.
« Ce n’est pas la première fois qu’on nous parle d’une fille en robe blanche sur cette route… Mais jamais personne ne l’a vue d’aussi près. »
Depuis, les témoignages se multiplient.
Des chauffeurs disent avoir vu une silhouette traverser la route, juste devant eux, puis… plus rien.
Un cycliste affirme avoir entendu une berceuse dans les bois.
Une randonneuse a retrouvé une vieille poupée au milieu de la chaussée — brodée au nom de « Abigail ».
Les archives locales racontent qu’en 1923, une jeune anglaise de passage dans la région aurait disparu en pleine nuit sur cette même route.
On n’a jamais retrouvé son corps.
Seulement son journal, dans lequel on lit ces derniers mots :
« La forêt m’appelle. Je vais la retrouver. »
Personne ne sait avec certitude ce qui s’est réellement passé cette nuit-là.
Mais une chose est sûre : le mystère de la route forestière continue de hanter tous ceux qui l’empruntent.
Et parfois… quand le brouillard tombe,
on croit entendre…
une chanson. 🌫️🎶