Tout a commencé par hasard, lors de la rénovation d’une vieille maison de campagne appartenant à ma famille depuis plusieurs générations. Située dans un petit village oublié des Alpes françaises, la bâtisse avait été laissée à l’abandon depuis la mort de mon arrière-grand-oncle. On s’attendait à des poutres pourries, de la poussière et peut-être quelques journaux moisis. Mais ce que nous avons trouvé sous le plancher du grenier a défié toute logique.

En déplaçant une planche vermoulue, mon frère est tombé sur une cavité cachée. À l’intérieur : une boîte en bois noirci, ornée de symboles gravés à la main. Elle semblait scellée, mais pas par un mécanisme classique. Comme si elle n’avait pas été conçue pour être ouverte… ou refermée.
Avec précaution, nous l’avons ouverte. À l’intérieur, un objet étrange : un disque métallique, plus froid que la glace, malgré la chaleur d’été. Le disque était gravé de motifs géométriques inconnus, et au centre, un cristal bleu qui semblait… vibrer. Oui, vibrer, mais très faiblement, comme un cœur qui bat à peine.
À côté, un carnet en cuir, écrit à la plume, en français ancien. Il commençait ainsi :
« Si vous lisez ces mots, il est déjà trop tard. Ce que vous tenez entre vos mains n’est pas de ce monde. »
Nous pensions à un vieux délire d’érudit isolé. Mais alors les choses ont commencé à changer.
Les téléphones cessaient de fonctionner dans la maison. Nos montres se désynchronisaient. Et chaque nuit, à la même heure, une lumière faible – bleutée, comme celle du cristal – apparaissait brièvement dans la pièce où nous avions entreposé l’objet.
Un historien local que nous avons contacté est venu le voir. Après à peine deux minutes avec le disque, il est sorti de la pièce en sueur, livide, incapable de parler pendant plus d’une heure. Il a simplement murmuré en partant :
« Je vous conseille de le remettre là où vous l’avez trouvé. Immédiatement. »
Mais c’était déjà trop tard.
Depuis, des choses étranges se produisent. Des ombres qui bougent dans les miroirs. Des voix que nous n’entendons que dans certaines pièces. Et surtout, ce sentiment permanent que quelque chose nous observe, avec une intelligence… mais pas humaine.
Nous n’avons toujours pas compris ce qu’est exactement cet objet. Mais une chose est certaine : il n’a pas été fait par des mains humaines. Et il n’aurait jamais dû être réveillé.