Après la mort de ma grand-mère, j’ai récupéré son vieux canapé de son appartement. Ce que j’y ai découvert m’a glacé le sang.

Quand ma grand-mère est décédée, nous avons dû vider son petit appartement situé dans une rue tranquille de Lyon. Elle y avait vécu plus de 40 ans. Tout sentait la naphtaline, les souvenirs, et… quelque chose d’invisible, comme un silence épais.

Parmi ses affaires, il y avait ce vieux canapé au tissu à fleurs délavées, déformé par les années. Personne n’en voulait. Mais moi, je l’avais toujours associé à elle — je m’y asseyais enfant pendant qu’elle me racontait des histoires. Alors je l’ai pris, sans vraiment réfléchir.

Quelques jours plus tard, en voulant le retapisser, j’ai senti que quelque chose bougeait à l’intérieur. J’ai cru à un objet oublié ou à un simple ressort cassé. En retirant l’assise, j’ai aperçu un renflement anormal dans le rembourrage.

J’ai découpé délicatement la doublure.

À l’intérieur, bien calée entre deux lattes en bois, il y avait une boîte en fer rouillée, enveloppée dans un foulard en soie. J’ai hésité. Puis je l’ai ouverte.


Dans cette boîte, il y avait :

  • des lettres anciennes, certaines écrites dans une langue que je ne reconnaissais pas,
  • des coupures de journaux jaunis, mentionnant des disparitions de femmes dans les années 1960,
  • une mèche de cheveux bruns, soigneusement nouée avec un ruban noir,
  • et enfin, un petit carnet à la couverture de cuir craquelée.

En le lisant, j’ai senti mon estomac se nouer.

Le carnet semblait tenir lieu de confession. Il racontait des rêves étranges, des voix dans la nuit, un «visiteur» qui revenait toujours les nuits de pleine lune. La dernière page ne contenait qu’une seule phrase, griffonnée avec une main tremblante :

« Tant que la boîte reste fermée, je suis en sécurité. »

Mais je l’avais ouverte.


Depuis ce jour, il y a des bruits chez moi que je n’explique pas. Des pas lents, comme traînants, quand tout devrait être silencieux. Parfois, le canapé craque tout seul, comme si quelqu’un s’y asseyait… ou se levait.

Et la boîte, malgré mes efforts pour la cacher, réapparaît parfois dans des endroits où je ne l’ai pas laissée.

Je ne dors plus vraiment. Et parfois, je crois entendre une voix, la sienne peut-être, chuchoter :

« Tu n’aurais jamais dû me ramener à la maison. »

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