C’était censé être une simple promenade. Une escapade de fin d’après-midi dans les collines boisées du parc national du Vercors, là où la nature règne en maître et où les sentiers sont bordés de pins, de fougères et de silence.
Mais ce jour-là, rien ne s’est passé comme prévu.

Clara Ménard, 32 ans, enceinte de huit mois, avait l’habitude de marcher pour se détendre. Son compagnon, Thomas, était resté au chalet pour travailler. Elle connaissait le sentier, l’avait déjà emprunté seule. Ce qu’elle ignorait, c’est qu’un glissement de terrain récent avait rendu une partie du chemin impraticable, la forçant à s’aventurer plus loin… jusqu’à se perdre.

Son téléphone ne captait plus. Le soleil commençait à décliner. Très vite, la peur s’est installée. Des contractions ont commencé — trop tôt. Clara s’est effondrée au pied d’un arbre, seule, incapable d’appeler à l’aide, à des kilomètres de toute habitation.

Et c’est là que l’histoire bascule dans l’inimaginable.

Des yeux brillants dans l’obscurité. Une meute. Des loups. Ils s’étaient approchés, silencieux, méfiants. Clara, paralysée par la douleur et la panique, s’attendait au pire. Mais ce qui s’est produit ensuite a bouleversé toute logique, toute idée préconçue sur ces animaux.

Les loups ne l’ont pas attaquée. L’un d’eux — une femelle plus âgée — s’est assise tout près d’elle, sans bouger. Les autres ont formé un cercle à distance. Une forme de garde, presque… protectrice. Pendant plusieurs heures, ils sont restés là, comme s’ils veillaient sur elle.

Au petit matin, un garde forestier, alerté par Thomas qui ne voyait pas revenir sa compagne, a retrouvé Clara, épuisée mais saine et sauve. Autour d’elle, des empreintes fraîches. Et au loin, sur la crête, des silhouettes furtives.

Elle a été héliportée à l’hôpital de Grenoble, où elle a donné naissance à une petite fille, qu’ils ont prénommée Louve.

L’histoire a rapidement fait le tour du monde. Les experts en comportement animal restent perplexes. Était-ce de l’instinct ? De la curiosité ? Ou quelque chose de plus profond, une forme de lien primitif entre la vie sauvage et la vulnérabilité humaine ?

Clara, elle, n’a aucun doute :

« Ce n’est pas moi qu’ils ont sauvée. C’est ma fille. Ils ont senti qu’elle devait naître. Et ils ont veillé, comme s’ils savaient. »