C’était une journée comme les autres dans le paisible quartier de Saint-Aubin-sur-Mer. Les volets s’ouvraient lentement, les enfants marchaient vers l’école, les boulangers souriaient aux premiers clients. Rien ne laissait présager l’horreur qui allait s’abattre sur cette petite ville côtière réputée pour sa tranquillité.
À 9h17, tout a basculé.
Un véhicule gris, aux vitres teintées, s’est garé brusquement devant le bureau de poste. Un homme grand, au visage dissimulé par une casquette et une écharpe sombre, en est sorti. Au début, personne n’a vraiment réagi. Mais il avait une allure étrange. Trop nerveuse. Trop rapide.

Une minute plus tard, des cris ont retenti de l’intérieur du bâtiment. Deux employés se sont précipités vers la sortie, le visage blême. « Il a une arme ! », a hurlé l’un d’eux. La panique s’est aussitôt emparée de la rue. Certains passants se sont réfugiés dans les commerces. D’autres, figés, regardaient sans comprendre.
Mais ce que personne ne savait encore, c’est que l’homme en question n’était pas un simple braqueur. C’était Jean-Michel Varennes, un criminel activement recherché depuis plus de six ans, évadé de prison après une série d’agressions violentes et de vols à main armée. Considéré comme dangereux et instable, il avait mystérieusement disparu des radars… jusqu’à ce matin-là.
La police, alertée par une alarme silencieuse déclenchée à l’intérieur du bureau de poste, a mis en place un périmètre en quelques minutes. Une cellule de crise a été immédiatement activée. À 9h34, des négociateurs étaient sur place.
Mais l’homme n’a rien voulu entendre.
À l’intérieur, trois otages. Dont une femme enceinte de huit mois. Le temps semblait suspendu. Les riverains retenaient leur souffle. Les minutes s’étiraient, insupportables.
Et puis, soudain, à 10h21, tout a explosé dans un fracas de verre et de cris. Un coup de feu. Puis deux. Puis le silence.
Quand les agents d’élite sont finalement intervenus, ils ont trouvé les otages indemnes, recroquevillés dans un coin. Jean-Michel Varennes était au sol, blessé à l’épaule, désarmé. Il n’avait pas tiré sur les otages. Il s’était effondré en larmes avant même l’assaut.
Pourquoi était-il revenu ? Pourquoi ici ?
Lors de son arrestation, il aurait murmuré :
« Je voulais juste revoir la mer… une dernière fois. »