Au large de la côte ouest de Madagascar, au milieu d’une chaîne d’îles inhabitées, se trouve un confetti de terre appelé localement Nosy Maitso, ce qui signifie « l’île verte ». Aucun habitant n’y vit, aucune trace de civilisation, aucun réseau. Un lieu de sable blanc, d’arbres tropicaux, et de silence absolu.
C’est justement ce silence qui a attiré l’attention des gardes-côtes français opérant dans la zone. Depuis plusieurs semaines, des avions militaires captaient par moments un faible signal radio émis depuis la région. Le signal n’était pas clair, mais il répétait toujours la même suite de sons, comme un SOS… ou un appel codé.

Le 3 mars, à l’aube, une patrouille maritime décida de s’y rendre. Trois hommes, expérimentés, aguerris, croyant avoir tout vu. Ils débarquèrent sur Nosy Maitso avec calme et méthode. Rien d’anormal au premier abord : sable chaud, cocotiers, oiseaux. Mais après quelques pas dans la végétation, les trois s’arrêtèrent net.
Et ce qu’ils virent leur coupa littéralement le souffle.
Au centre de la clairière se dressait une cabane… entièrement faite de débris de bateau, de morceaux de plastique, de filets de pêche et même d’antennes paraboliques. Mais ce n’était pas une simple hutte. C’était un véritable refuge de survie, construit avec une intelligence et une précision technique presque surhumaine. Autour de la cabane, une sorte de potager sauvage, des réservoirs d’eau de pluie filtrée, et… une antenne artisanale, reliée à un vieux combiné radio soviétique des années 1980.
Et à l’intérieur, assis sur un tapis de fortune : un homme.
Sale, amaigri mais vivant. Il leva les yeux et dit, en français hésitant :
« Je savais que quelqu’un finirait par venir. »
Il s’appelait Viktor Lebedev, un ingénieur en aéronautique russe disparu depuis 17 ans. Déclaré mort après un crash au large du Mozambique. Aucune trace de son avion, aucun survivant, aucune explication. L’affaire avait été classée depuis longtemps.
Mais Viktor, lui, n’était jamais mort. Il avait échoué sur cette île après le crash de son petit appareil expérimental. Blessé, sans contact avec le monde, il avait survécu à la manière d’un Robinson moderne. Avec les restes de son avion et des débris rejetés par la mer, il avait reconstruit un monde. Il avait même appris à générer un signal radio rudimentaire en modifiant les circuits d’un vieux transpondeur.
Quand les gardes-côtes revinrent à bord, l’un d’eux déclara plus tard :
« Ce n’était pas la découverte d’un homme perdu. C’était la rencontre avec une légende vivante. »
Le plus troublant ? Viktor avait documenté, jour après jour, toutes ses années sur l’île dans des carnets méticuleux. Plus de 6 000 pages. Il y décrivait des phénomènes étranges : des sons venant du ciel, des lumières sans source visible, des comportements anormaux d’animaux marins. Ce qu’il avait vu là-bas allait bien au-delà de la survie. Il écrivait même :
« Je crois que cette île a été placée là pour m’observer. »
Les scientifiques se sont depuis rendus sur Nosy Maitso. Et ce qu’ils ont trouvé – des anomalies magnétiques, des végétaux non répertoriés, et des traces de radiation dans le sol – a ouvert des pistes que personne n’ose encore rendre publiques.
Mais une chose est sûre :
Ce que les gardes-côtes ont découvert ce jour-là ne peut pas être expliqué par la simple logique.