L’adieu silencieux devenu énigme : ce que cachait le cercueil.
Marc travaillait dans un crématorium depuis plus de dix ans. Il avait vu défiler des centaines de cercueils, des larmes sincères et des adieux précipités. Pour lui, la mort n’était plus une étrangère, mais une présence familière. Jusqu’au jour où il fit une découverte qu’il n’oublierait jamais.

Ce matin-là, tout semblait normal. Une cérémonie modeste venait de se terminer. Une femme âgée, Claire R., décédée sans descendance, avait été accompagnée par quelques voisins et une infirmière. Rien d’inhabituel. Le cercueil fut transféré vers la salle technique pour la crémation. Marc, comme toujours, effectua un dernier contrôle de sécurité.
En vérifiant le contenu, ses yeux se posèrent sur quelque chose d’inhabituel : un billet de 50 euros, glissé entre les mains de la défunte. Ce n’était pas la première fois qu’un proche glissait un objet personnel dans le cercueil — une lettre, un bijou, une photo. Mais de l’argent ? Curieux, Marc prit délicatement le billet.
Et c’est là qu’il vit le message griffonné à la main sur le bord du billet :
« Celui qui lit ceci doit savoir : ma mort n’est pas un accident. Cherchez le jardin. Sous le rosier rouge. — C.R. »
Le sang de Marc se glaça. Était-ce une mauvaise blague ? Une hallucination ? Il montra le billet à son supérieur, puis à la police.
Ce qui suivit fut digne d’un roman noir.
Les enquêteurs se rendirent à l’ancienne maison de Claire. Dans le jardin, sous un vieux rosier rouge, ils creusèrent… et mirent au jour une petite boîte métallique. À l’intérieur : un carnet. Dans ses pages, des détails troublants — accusations voilées contre une aide-soignante, références à des pilules modifiées, des cauchemars, des peurs qu’on la fasse taire.
L’autopsie, initialement écartée, fut ordonnée. Et les résultats confirmèrent ce que personne n’avait osé imaginer : Claire n’était pas morte naturellement. Quelqu’un l’avait lentement empoisonnée.
Grâce à ce simple billet de banque, la vérité remonta à la surface. L’aide-soignante fut arrêtée, et l’histoire fit la une des journaux locaux.
Marc, lui, ne regarda plus jamais un cercueil de la même façon. Et chaque fois qu’il croise un rosier rouge, un frisson lui parcourt l’échine.