Il était un peu plus de 9 h du matin, ce dimanche de février, quand l’équipe de quatre alpinistes s’est engagée sur la face nord du massif des Écrins. Le ciel était clair, l’air froid et sec. Les conditions semblaient idéales.
Personne n’aurait pu imaginer que, quelques heures plus tard, ils seraient à deux doigts d’être engloutis vivants sous des tonnes de neige.
❄️ Un départ sans encombres
L’équipe, composée de deux Français, un Suisse et une Italienne expérimentée, avait préparé cette ascension depuis des semaines.
Tous avaient plus de dix ans d’expérience en haute montagne.
Selon les bulletins de la veille, le risque d’avalanche était classé comme «modéré» (niveau 2/5) — loin d’être alarmant.

À 9h17, ils atteignaient la moitié de la pente. Le silence était total. Pas un souffle de vent. Seuls leurs crampons crissaient sur la glace.
⚠️ Une vibration. Puis… le bruit
C’est Julie, l’Italienne, qui l’a senti en premier : une très légère vibration sous ses pieds.
Elle a levé les yeux, puis a hurlé un seul mot :
— «COURIR !»
Mais dans cette pente, on ne court pas. On s’accroche, on espère, on prie.
Et puis le son est venu. Sourd, profond, comme si la montagne elle-même se réveillait en colère. Un grondement qui résonnait dans les entrailles de la roche.
🏃♂️ La course contre l’avalanche
La neige a cédé en un seul bloc. Un manteau blanc de plusieurs tonnes s’est détaché et a dévalé la pente à une vitesse folle.
Les quatre alpinistes ont à peine eu le temps de réagir.
Marc, le plus jeune, a été projeté sur le côté, heurtant un rocher. Julie et Thomas ont tenté de se jeter derrière une corniche de glace.
Paul, le Suisse, a disparu dans la masse neigeuse.
😱 30 secondes d’enfer
L’avalanche n’a duré que 30 secondes. Mais c’était 30 secondes de chaos absolu. Le monde entier semblait trembler.
Quand tout s’est arrêté, il n’y avait plus que du blanc. Un silence de mort.
Julie a creusé à mains nues. Elle saignait. Marc hurlait le nom de Paul.
Et soudain… un gémissement.
🧤 Une main. Puis une tête. Il était vivant.
Contre toute attente, Paul avait survécu. Il était enseveli sous plus d’un mètre de neige, mais son sac avait créé une poche d’air.
Il ne lui restait plus que quelques minutes avant de suffoquer.
Quand les secours sont arrivés, 40 minutes plus tard, ils étaient tous en vie. Choqués. Givrés. Tremblants. Mais vivants.
🧭 Ce que personne n’avait prévu
Le lendemain, les experts ont confirmé que l’avalanche avait été déclenchée par une vibration sismique mineure, invisible pour les radars météo.
Un phénomène extrêmement rare, qui a rendu les prévisions de la veille totalement inutiles.
«Ce n’était pas une erreur humaine. Ce n’était pas une imprudence. C’était… de la malchance pure», dira un secouriste.
🔚 Une leçon gravée dans la glace
Aujourd’hui, les quatre alpinistes ont décidé de ne plus grimper ensemble. Chacun a repris sa route.
Mais une chose les unit pour toujours :
ils ont regardé la mort en face, et elle les a laissés passer. Juste cette fois.