Un étrange paquet a été jeté d’une voiture sur l’autoroute. Quelque chose bougeait à l’intérieur… Quand le conducteur l’a touché, il est resté figé de stupeur.

C’était une nuit comme tant d’autres. Antoine, chauffeur routier depuis vingt ans, roulait seul sur l’autoroute A7, direction Lyon. Il était tard, la route déserte, la radio jouait doucement un vieux morceau de blues. Rien ne laissait présager que cette nuit allait changer quelque chose en lui.

À quelques centaines de mètres devant lui, il vit soudain une voiture ralentir sur la voie de droite. Une portière s’ouvrit brièvement, et un objet fut jeté dehors, comme on jette un sac poubelle. La voiture repartit aussitôt à vive allure.

Antoine fronça les sourcils. Par réflexe, il ralentit et alluma ses feux longue portée. Le paquet était là, sur le bas-côté. Il aurait pu continuer. Il aurait pu ne rien faire. Mais quelque chose l’intriguait : le sac bougeait.

Il se gara, mit ses feux de détresse et s’approcha prudemment. Le vent soufflait fort, et le plastique noir du sac frémissait. Un frisson lui parcourut le dos.

Il s’accroupit, tendit la main… et ouvrit lentement.

Ce qu’il vit alors le pétrifia sur place.

À l’intérieur, recroquevillés et tremblants, se trouvaient trois chiots, à peine âgés de quelques jours. Leur pelage était encore humide, leurs yeux fermés, et leur souffle si faible qu’il fallut les approcher de l’oreille pour l’entendre. Un quatrième ne bougeait plus du tout.

Antoine sentit son cœur se serrer. Il prit le sac dans ses bras, le ramena dans la cabine chauffée de son camion, et appela immédiatement un vétérinaire de garde. Il roula toute la nuit jusqu’à une clinique animalière à Valence.

Deux chiots furent sauvés. Le troisième était trop faible. Antoine resta à leurs côtés jusqu’au matin. Il les appela Chance et Espoir.

Quelques semaines plus tard, on raconta son histoire sur les réseaux sociaux. Des gens proposèrent d’adopter les petits survivants. Mais Antoine refusa.

Ils ont été abandonnés une fois. Je ne laisserai jamais ça se reproduire, dit-il simplement.

Depuis, on peut le croiser sur les routes, avec deux chiens à l’arrière de sa cabine, les oreilles au vent et les yeux fermés, apaisés.

Et chaque nuit, Antoine regarde un peu plus attentivement le bord de la route.

Parce que maintenant, il sait :
Parfois, l’horreur se cache dans un simple sac plastique. Mais l’amour, lui, peut en sortir.

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