Je lisais tranquillement dans le salon, bercé par le tic-tac régulier de l’horloge murale et le bruissement doux des pages que je tournais. La journée avait été longue, et ce moment de calme me paraissait presque sacré. Rien ne laissait présager ce qui allait suivre.
Tout a commencé par un grondement sourd. Je l’ai d’abord pris pour un avion, peut-être un orage lointain. Mais le bruit s’est amplifié, inhabituellement proche, presque menaçant. Les vitres ont tremblé. Puis, un claquement sec — comme une détonation.

Je me suis levé d’un bond. À l’extérieur, des éclairs de lumière bleue et rouge zébraient la rue. Des sirènes. Des cris. Quelqu’un frappait aux portes voisines. Je me suis approché de la fenêtre, le cœur battant.
Dans la pénombre, une épaisse fumée s’élevait derrière les toits. Une odeur âcre de brûlé commençait déjà à se glisser dans la pièce. Quelque chose — ou quelqu’un — venait de heurter un transformateur électrique. Le quartier entier s’est retrouvé plongé dans l’obscurité.
Et là, dans ce silence lourd, coupé seulement par les hurlements lointains, j’ai compris : ce n’était pas juste une panne. C’était le début de quelque chose de plus grand, de plus inquiétant.
Une soirée ordinaire, transformée en scène tout droit sortie d’un film catastrophe.