C’était un après-midi gris, un de ces jours où le ciel semble partager la peine des vivants. Le petit cimetière de la ville était presque vide, si ce n’est pour un jeune garçon, agenouillé devant une tombe fraîchement scellée. Il pleurait, oui, mais pas de la façon qu’on attendrait d’un enfant en deuil.

Il criait.

— Elle est vivante ! Elle est là-dessous, vous vous trompez tous ! Ma maman n’est pas morte !

Des passants l’ont entendu, se sont arrêtés, d’abord interloqués, puis gênés. Certains pensaient qu’il délirait sous le choc. Une femme a tenté de le consoler, un homme plus âgé a essayé de le faire taire. Mais rien n’y faisait. Le garçon répétait ses mots avec une telle conviction que l’atmosphère est devenue lourde, presque électrique.

— Elle m’a parlé ! Cette nuit ! Elle m’a dit qu’elle ne pouvait pas respirer !

Peu à peu, un attroupement s’est formé. Les gens chuchotaient, certains riaient nerveusement, d’autres regardaient la pierre tombale comme si elle pouvait soudain bouger.

Finalement, quelqu’un a appelé la police.

Lorsque les agents sont arrivés, ils ont trouvé un enfant bouleversé, mais déterminé. L’un d’eux, touché par son insistance, a accepté de faire venir une équipe pour vérifier. D’abord par simple mesure de précaution. Personne ne s’attendait à ce qu’ils entendent… un bruit. Faible. Mais réel.

Ce qui s’est passé ensuite a bouleversé toute la communauté.