Je croyais avoir trouvé un nid de frelons… mais non.

Je n’oublierai jamais ce jour-là.

C’était un samedi après-midi de début octobre, l’air était frais, chargé de cette odeur d’humidité propre à l’automne. Mark, mon fils de huit ans, jouait calmement dans le salon jusqu’à ce qu’il me demande s’il pouvait monter au grenier pour retrouver une boîte de jouets anciens que j’avais rangée là-haut il y a des années. Je lui ai dit oui sans réfléchir. J’étais en train de ranger la cuisine, pensant naïvement que rien ne pouvait arriver dans notre propre maison.

Quelques minutes plus tard, j’ai entendu des pleurs étouffés, presque irréels, comme venus d’un rêve.

Je suis monté en courant. En haut de l’échelle, je l’ai trouvé assis sur le sol du grenier, recroquevillé, les bras autour de ses genoux, le regard vide fixé vers le plafond. Il tremblait. Blême.

— « Mark ?! Qu’est-ce qu’il y a, mon chéri ? »

Il ne m’a pas répondu tout de suite. Il a simplement tendu un doigt vers un coin sombre du toit, là où la lumière de l’ampoule nue n’atteignait pas.

Et il a murmuré, presque inaudible :
— « Papa… ça bouge là-haut… »

Je l’ai serré contre moi, tentant de le rassurer. « Ce n’est rien, sûrement un oiseau… ou un petit animal. »

Mais en levant les yeux vers l’endroit qu’il désignait, j’ai vu l’ombre.

Ce n’était pas un oiseau.

C’était une masse. Quelque chose de vivant, suspendu entre les poutres. Ça ondulait, lentement, comme une respiration. Une sorte de cocon sombre, vaguement organique. Mon premier réflexe a été de penser à un nid de frelons — un gros, un de ceux que l’on trouve parfois dans les vieilles granges.

Mais plus je regardais, plus je sentais que quelque chose n’allait pas.

Ça n’avait pas la forme d’un nid. Ça semblait… écouter. Réagir à notre présence. Il n’y avait pas de bruit de bourdonnement, pas d’insectes. Seulement ce silence lourd, cassé par la respiration paniquée de mon fils.

Puis, sans prévenir, ça s’est déplacé.

Pas rapidement. Mais d’une manière fluide, reptilienne. Comme si la masse glissait entre les poutres, sans les toucher. Mark a hurlé, je l’ai attrapé dans mes bras et j’ai descendu l’échelle à toute vitesse. J’ai claqué la trappe derrière moi, le cœur battant à tout rompre.

Je suis resté figé un moment, essayant de rationaliser ce que je venais de voir.

Je suis retourné plus tard avec une lampe torche puissante et un grand bâton. J’étais prêt à faire face à un raton laveur, un hibou ou un essaim.

Mais il n’y avait plus rien.

Ni masse, ni nid. Même pas une trace de présence. Juste une odeur étrange… sucrée et métallique à la fois.

Depuis ce jour, Mark refuse de monter à l’étage. Il dort avec la lumière allumée. Et moi ? Je n’ai pas osé rouvrir le grenier depuis.

Je continue de me répéter que ce n’était qu’un rêve. Une illusion. Que l’esprit peut jouer des tours, surtout dans la pénombre.

Mais parfois, la nuit, j’entends un léger frottement… juste au-dessus de ma chambre.
Comme si quelque chose glissait à nouveau entre les poutres.

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