Ils pensaient vivre le voyage de leurs rêves.
Clara et Mathieu s’étaient offert une croisière de dix jours à travers les îles de l’océan Indien pour fêter leurs fiançailles. Un paquebot moderne, luxueux, équipé de tout le confort imaginable — piscines à débordement, restaurants flottants, concerts sous les étoiles.

Le départ de Colombo fut paisible. La mer était d’huile, l’air tiède, chargé de parfums tropicaux. Les premiers jours furent parfaits. Clara rayonnait. Mathieu n’arrêtait pas de sourire. Ils partageaient chaque instant comme si le monde leur appartenait.
Mais au sixième jour… tout a changé.
La nuit était tombée depuis peu. Un dîner à thème venait de s’achever. Clara, en robe blanche, regardait l’horizon depuis le pont supérieur. C’est là qu’elle a senti une étrange vibration sous ses pieds. Comme un grondement venu du fond de l’océan.
Et soudain, l’alarme.
Un son strident, jamais entendu à bord jusque-là. Puis la voix du capitaine, grave, tendue :
« Tous les passagers doivent regagner leur cabine immédiatement. Ceci n’est pas un exercice. »
Le personnel courait. Les écrans affichaient des messages d’urgence. Certains passagers riaient nerveusement, croyant à une mise en scène. Mais quelques secondes plus tard, la mer s’est levée.
Pas une vague. Une muraille d’eau noire, venue de nulle part. Un mur qui semblait défier les lois de la physique.
Le paquebot a tangué, violemment. Des cris. Du verre brisé. Des objets volants. Puis… le choc.
Le tsunami.
Personne ne comprenait. Aucun avertissement météo. Aucune secousse sismique. Rien.
Quand Clara a rouvert les yeux, elle était allongée sur le sol de sa cabine, inondée, le poignet fracturé. Mathieu n’était plus là.
Commence alors une longue nuit de cauchemar. Les communications coupées. L’électricité intermittente. Des passagers portés disparus. Des couloirs inondés. Et cette rumeur étrange… comme des voix lointaines dans les murs du navire.
À l’aube, les secours sont arrivés. Le paquebot était désemparé mais flottait encore.
13 personnes manquaient à l’appel.
Dont Mathieu.
Le plus troublant ?
Les boîtes noires du navire ont été récupérées. Aucun signe de tsunami n’a été détecté par les stations maritimes voisines.
Aucune explication géologique. Aucun tremblement de terre. Rien.
Et pourtant… les caméras de sécurité montrent clairement une vague gigantesque s’abattant sur le navire à 22h37 précises.
Une vague qui n’existe dans aucun relevé océanique.
Clara, aujourd’hui :
Elle vit à Lyon. Elle a refusé les interviews, les plateaux télé, les offres de livres.
Mais dans un forum fermé, elle a laissé un seul message, trois mois après le drame :
« Ce n’était pas une vague. Pas vraiment. C’était… comme si la mer avait voulu prendre quelque chose. Quelqu’un. Et elle l’a fait. »
Un mystère irrésolu.
Certains parlent de phénomène inexpliqué. D’autres, de manipulation militaire, voire de test secret. Quelques internautes évoquent même une anomalie temporelle ou un portail océanique.
Mais une chose est sûre :
ce qui s’est passé cette nuit-là au large des Maldives, aucun expert ne peut l’expliquer.
Et la mer, elle, ne rend jamais tout ce qu’elle prend.