Pourtant, le monde est tombé amoureux d’elle — comme si chaque femme y avait aperçu son propre reflet tremblant. Marilyn Monroe n’a jamais combattu ses failles. Elle les a laissées briller. Peut-être que c’est pour cela que sa lumière ne s’est jamais éteinte… même soixante ans plus tard.
Mais si ce «rayonnement» n’était pas seulement un charme, mais aussi une brûlure? Une fissure qui la consumait lentement? La beauté véritable ne se trouve pas dans la peau. Elle jaillit des endroits où la lumière s’échappe, presque malgré nous.

On dit qu’elle était une icône.
Mais une icône, c’est aussi une statue: sublime, immobile, silencieuse.
Le public admirait son éclat, mais peu entendaient le craquement intérieur chaque fois qu’elle devait sourire encore — encore une fois, pour eux, jamais pour elle.
Il y a eu des soirs où elle restait seule devant le miroir, entourée d’ampoules brûlantes comme des interrogatoires. Elle murmurait à son reflet: «Tiens bon. Juste un instant de plus. Un sourire de plus.» Puis elle sortait… et redevenait la légende que le monde exigeait d’elle.
Mais chacun le sait: la flamme qui brille le plus fort est aussi celle qui se consume le plus vite.
La société adore les femmes qui brûlent.
Elle oublie seulement de leur dire qu’on ne sort jamais indemne du feu.
Le plus troublant, c’est ceci: Marilyn n’était pas l’image d’une beauté parfaite. Elle était la permission d’être imparfaite.
C’est pour cela que tant de femmes se sont reconnues en elle — non pas dans ses courbes, mais dans sa fragilité. Dans cette lumière tremblante qui disait: «Regarde, je tombe… mais je me relève.»
Et peut-être que c’est exactement pour cela qu’elle n’a jamais disparu.
Son nom flotte encore dans l’air, comme un souffle que personne n’ose vraiment oublier.
La beauté n’était pas dans son corps.
Elle était dans cette lumière indomptable,
cette lumière qui blessait parfois,
mais qui éclairait tout le reste.