Quand j’ai acheté cette vieille maison à la campagne, je m’attendais à faire des rénovations. Murs fissurés, peinture écaillée, grincements dans les planchers — rien de surprenant. J’avais même hâte de la retaper de mes propres mains.
Mais je n’étais pas prêt pour… ça.

Tout a commencé dans le salon, derrière une cloison creuse. En enlevant les anciennes plinthes, j’ai remarqué une matière étrange qui débordait d’un petit interstice dans le mur. Jaunâtre, poreuse… de la mousse isolante, pensais-je. Typique dans les vieilles bâtisses.
Mais quand j’ai voulu l’arracher, j’ai senti une résistance. Et une odeur. Un mélange de poussière et… autre chose. Quelque chose de métallique. Ou de mort.
Curieux, j’ai pris un couteau à enduire et j’ai creusé un peu.
Ce que j’ai découvert m’a cloué sur place.
Derrière la mousse ne se trouvait pas du bois… mais un vide. Et dans ce vide, soigneusement dissimulé, se trouvait un vieux sac en toile. Recouvert de saleté, mais intact. J’ai reculé d’un pas. Mon cœur battait trop fort. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai senti qu’il valait mieux ne pas l’ouvrir tout de suite.
Mais je l’ai fait quand même.
À l’intérieur : des dizaines de vieilles photos en noir et blanc… d’enfants. Des visages souriants, certains flous, d’autres barrés au marqueur rouge. Et un carnet. Avec des dates. Et des lieux. Certains proches de chez moi. D’autres dans des villes que je ne connaissais même pas.
Il n’y avait pas de noms.
J’ai immédiatement appelé la police.
Ce qu’ils ont trouvé ensuite — plus profondément dans le mur — ne m’a pas été révélé. Ils m’ont simplement demandé de quitter la maison, pour l’instant. En silence.
Depuis, elle est encerclée de ruban jaune. Aucun mot dans les journaux. Et la nuit, je n’arrive plus à dormir.
Parce que ce n’était pas juste de la mousse.
Et je suis tombé, par hasard, sur quelque chose que j’aurais peut-être mieux fait de ne jamais toucher.